La France a décidé de suspendre son aide au développement et son appui budgétaire au Burkina Faso après le coup d’État de janvier 2022.
Le retrait des forces armées françaises du Burkina Faso a entraîné un désengagement financier de Paris dans le pays. Dans la soirée du dimanche 6 août, le ministère français des Affaires étrangères a fait une déclaration sans équivoque en annonçant la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les initiatives d’aide au développement et d’appui budgétaire envers le Burkina Faso. Cette décision marque un tournant dans les relations bilatérales, alors que les conséquences de cette mesure suscitent des inquiétudes sur l’avenir de la coopération entre les deux nations.
Au moment où le Burkina Faso et le Mali affichent leur solidarité envers les militaires au pouvoir au Niger, la France prend une position différente en apportant son soutien aux pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao). Ces derniers s’efforcent activement de rétablir le président Bazoum, détenu depuis la tentative de coup d’État du 26 juillet.
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Face à la situation, les États de la Cédeao ont exprimé leur volonté d’intervenir militairement et ont fixé un ultimatum aux militaires au pouvoir pour restaurer l’ordre constitutionnel, laissant jusqu’à dimanche soir pour agir. Cette divergence de positions entre les pays impliqués soulève des enjeux complexes dans la région ouest-africaine.
Depuis que le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir lors du coup d’État en septembre 2022, les relations entre la France et le Burkina Faso ont progressivement décliné, rappellent les médias français comme France 24. Le 18 janvier, les autorités de Ouagadougou ont exigé le retrait de la force française Sabre du Burkina Faso dans un délai d’un mois. La France a respecté cette demande en ordonnant le départ de la force militaire.
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