Face à la crise au Soudan, la France a lancé samedi dernier l’opération "Sagittaire" permettant d’évacuer les expatriés pris au piège par les combats opposant l’armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide.
Les chiffres proviennent des ministères des Affaires étrangères et des Armées. La France a évacué plus de 1 000 personnes du Soudan, dont 216 ressortissants français et ayants droit depuis le début de ses opérations d’évacuation le week-end dernier, ont-ils déclaré vendredi 28 avril 2023. Alors que la crise fait rage dans ce pays africain depuis plusieurs jours, la France a lancé samedi dernier une opération baptisée « Sagittaire », rapporte Ouest France. Paris a donc mobilisé des moyens aériens et maritimes, afin faire sortir des expatriés pris au piège dans le pays par les combats entre l’armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide. Après l’arrivée d’un avion des forces françaises, parti d’El Fasher vendredi matin à N’Djamena (Tchad), des membres du personnel des Nations unies et d’ONG humanitaires ont pu être évacués.
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Depuis le 15 avril, un exode massif de civils a été constaté à cause de la guerre fratricide entre le chef de l’armée soudaine, le général Abdel Fattah al-Burhane, et le dirigeant des Forces de soutien rapide (FSR), le général Mohamed Hamdane Daglo. Pour l’instant, son ampleur n’a pas encore été déterminée. D’après France24, des dizaines de milliers d’habitants de la région du Darfour, dans l’est, particulièrement touchée par les combats, ont réussi à travers la frontière tchadienne. D’autres font tout leur possible pour rejoindre le Soudan du Sud, la Centrafrique, l’Égypte ou bien encore l’Éthiopie. Deux semaines après le début du conflit au Soudan, l’armée régulière et les paramilitaires continuent de s’affronter. La trêve officielle conclue lundi sous l’égide des États-Unis et de l’Arabie saoudite est toujours d’actualité. Toutefois ce cessez-le-feu, qui devait permettre "l’ouverture de couloirs humanitaires et la facilitation du mouvement des civils" n’a pas été respecté.