Destitué en avril, l’ancien dirigeant soudanais, Omar Hassan Ahmed el-Bechir, a été condamné à deux ans de détention dans un centre correctionnel, pour corruption, samedi 14 décembre. Il était jugé par un tribunal spécial de Khartoum depuis le mois d’août.
Arrivé au pouvoir en 1989, Omar el-Béchir a été déchu par l’armée le 11 avril dernier. Après 30 ans passés à la tête du pays, il était jugé depuis le mois d’août par un "tribunal spécial" pour possession illégale de fonds perçus en provenance de l’Arabie Saoudite. Le samedi 14 décembre, l’ancien président du Soudan a été condamné à deux ans d’emprisonnement, selon plusieurs médias.
Le juge Al-Sadeq Abdelrahmane a déclaré Omar el-Béchir (75 ans) coupable de "corruption" et "possession de devises étrangères" à l’issue de l’audience. Comme la loi soudanaise indique que toute personne âgée de plus de 70 ans ne peut être détenu en prison, il sera placé dans un centre correctionnel pour personnes âgées, précise le magistrat. Ce dernier a par ailleurs prononcé la confiscation des fonds retrouvés au domicile de l’ancien homme fort du Soudan après son arrestation.
A la sortie du tribunal, Ahmed Ibrahim, un avocat d’ Omar el-Béchir a déclaré à la presse que son client fera appel de ce verdict "devant la cour d’appel et devant la haute cour", note RFI. Me Ibrahim a affirmé "ne pas avoir confiance dans le système judiciaire soudanais". Des partisans de l’ancien chef d’Etat ont manifesté leur mécontentement à l’extérieur du tribunal. Un important dispositif de sécurité était visible dans les rues de la capitale, samedi, pour éviter des débordements.
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