Au Soudan, dans les violents combats en cours entre les paramilitaires et l’armée régulière, plus de 185 personnes ont perdu la vie.
Les affrontements continuent de déchirer le Soudan. En trois jours, presque 200 personnes ont été tuées (le bilan continue de s’alourdir heure après heure), et 1 800 autres blessées dans ce pays où deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021, se battent pour le pouvoir.
À Khartoum, les avions de l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, essayaient de ’contenir’ les tirs des blindés des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, alias ’Hemedti’. Après la mort de trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) au Darfour (ouest), les humanitaires ont dénoncé des pillages. Pour sa part, l’ONU évoque de "graves violations" à l’égard de son personnel.
L’Union européenne avait même annoncé, lundi 17 avril, que son ambassadeur avait été "agressé dans sa résidence" à Khartoum où les affrontements dans la rue et les bombardements fusent.
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En raison de la violence au Soudan qui ne cesse de prendre de l’ampleur, plusieurs ONG et agences de l’ONU ont arrêté d’opérer dans ce pays où la faim touche plus d’un habitant sur trois. Par ailleurs, selon les médias français comme Le Point, au moins deux hôpitaux de Khartoum ont été évacués "alors que roquettes et balles criblaient leurs murs", relatent des médecins.
Pour sa part, Médecins sans frontières (MSF) révèle avoir accueilli lundi 136 blessés dans son tout dernier hôpital encore fonctionnel au Darfour-Nord. "La majorité sont des civils qui ont été pris sous les tirs, dont beaucoup d’enfants", indique l’ONG, et 11 sont décédés le week-end dernier à cause du manque d’équipement et de personnel.
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