L’ONU tire la sonnette d’alarme et avertit que des dizaines de milliers d’autres enfants pourraient perdre la vie d’ici la fin de l’année si la communauté internationale n’agit pas rapidement.
Depuis mai dernier, plus de 1 200 enfants âgés de moins de 5 ans ont péri des suites de la rougeole et de la malnutrition dans neuf camps de réfugiés, selon l’ONU, rapporte le site Francetvinfo.fr. L’Unicef prévient que si aucune action immédiate n’est entreprise, plusieurs milliers de nouveau-nés pourraient succomber d’ici la fin de l’année. La situation est d’autant plus préoccupante en raison des attaques constantes contre les services de santé et de nutrition au Soudan.
Selon l’organisation, le pays est en proie à un violent conflit entre généraux rivaux depuis avril, ce qui a eu un impact dévastateur sur les services de nutrition. Chaque mois, environ 55 000 enfants nécessitent un traitement "pour la forme la plus mortelle de malnutrition." Cependant, le nombre de centres de nutrition qui fonctionne est extrêmement limité, avec moins d’un sur 50 à Khartoum et un sur 10 au Darfour-Ouest. Selon l’ONU, les victimes sont principalement des réfugiés venant d’Ethiopie et du Soudan du Sud, qui ont fui les conflits et les difficultés dans leurs pays d’origine pour chercher refuge au Soudan.
Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, appelle la communauté internationale à agir de toute urgence. Il souligne que le monde a les moyens et les ressources nécessaires pour "empêcher chacun de ces décès liés à la rougeole ou à la malnutrition." "Et pourtant, des dizaines d’enfants meurent chaque jour des conséquences de ce conflit dévastateur et d’un manque d’attention de la part de la communauté internationale", a-t-il martelé.
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