Ce fait divers survenu au Soudan du sud accable Facebook. L’entreprise de Mark Zuckerberg a pris deux semaines pour supprimer l’annonce diffusée par le père de l’adolescente de 17 ans.
Une Soudanaise âgée de 17 ans a été mise aux enchères sur Facebook le 25 octobre. Le père la jeune fille a vendu sa fille en échange de 500 vaches, deux voitures de luxe, deux vélos, un bateau, des smartphones et près de 14 000 dollars, soit 12 200 euros. Ce fait divers a été révélé par l’association de défense des droits des enfants Plan International. Selon cette dernière, cinq hommes, dont de hauts fonctionnaires gouvernementaux, ont répondu à l’annonce.
George Otim, directeur de la filiale locale de Plan International s’est indigné en déclarant que c’est incroyable qu’une fille soit mise en vente en mariage sur le plus grand réseau social du monde à notre époque. Il a ensuite dénoncé une utilisation barbare de la technologie en faisant référence aux marchés aux esclaves actuels.
Le mariage de la jeune fille a été vendu au plus offrant avant que Facebook n’ait pu supprimer la publication. En effet, la responsabilité incombe au réseau social qui a attendu le 9 novembre, soit deux semaines après sa mise en ligne, pour modérer le message. "Toute forme de trafic d’êtres humains, qu’il s’agisse de messages, de pages, de publicités ou de groupes qui coordonnent cette activité, est interdite sur Facebook", a déclaré un porte-parole du site sur RTL sans fournir plus d’explications. L’association Plan International s’est alors adressée au gouvernement du Soudan du Sud pour qu’il mène une enquête sur les dignitaires des offres en ligne. Elle a également réclamé une prise de mesures contre ces pratiques.
Facebook est souvent critiqué sur la question de la modération. L’entreprise, souvent accusée de laxisme ou de censure, a récemment augmenté ses équipes dédiées à la sécurité. Le réseau social emploie désormais 20 000 personnes pour assurer la modération des publications des 2,2 milliards d’utilisateurs. Pour la détection automatique des contenus litigieux, le site utilise également l’intelligence artificielle.
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