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Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi 20 juin, lors de l’ouverture d’un sommet mondial pour accélérer la fabrication de vaccins en Afrique, à "renvoyer le choléra au passé". Cette déclaration intervient alors que "la moitié" du continent est actuellement concernée par une épidémie de choléra.
Emmanuel Macron a souligné que le choléra est un exemple frappant et cruel de la nécessité de l’initiative en cours lors de ce sommet, où plus d’un milliard de dollars ont été promis pour renforcer la production de vaccins en Afrique. "Le choléra frappe aujourd’hui durement la moitié de l’Afrique", et Mayotte est aussi "touché". "Un vaccin efficace et peu coûteux existe contre le choléra. Or, nous nous trouvons aujourd’hui face à une pénurie mondiale car il n’y a plus qu’un seul producteur qui est loin, très loin du continent africain", à savoir EuBiologics, en Corée du Sud, a rappelé le locataire de l’Élysée, dans des propos rapportés par les médias français comme BFMTV. Selon lui, il faut "renvoyer le choléra au passé".
Le président français a aussi annoncé que le laboratoire sud-africain Biovac pourrait déployer une chaîne de production de vaccins contre le choléra en Afrique. Ces investissements bénéficieront d’un soutien prioritaire grâce au nouveau mécanisme visant à accélérer le financement de la production de vaccins sur le continent.
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Jean Kasseya, directeur général des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, affirme que grâce aux contributions financières récentes, l’Afrique devrait produire son propre vaccin contre le choléra d’ici deux ans. Plusieurs pays, dont la France, et des organisations internationales insistent sur l’importance d’investir dans la capacité de production de vaccins anticholériques oraux en Afrique. Actuellement, EuBiologics est le seul fournisseur de ces vaccins et prévoit d’augmenter sa production de 30% cette année et l’an prochain. Depuis 2013, l’Alliance du vaccin a multiplié par 18 l’approvisionnement en vaccins anti-choléra, un effort crucial alors que des épidémies persistent, comme au Nigeria et aux Comores.
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