Massoud Hossaini/AP/SIPA
Le gouvernement somalien a sommé l’émissaire des Nations unies de pour le pays, Nicholas Haysom, de quitter le territoire en raison d’une "ingérence délibérée" dans ses affaires intérieures.
"Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Somalie, Nicholas Haysom, n’est plus le bienvenu en Somalie et ne peut plus travailler dans le pays", peut-on lire dans un communiqué du ministère somalien des Affaires étrangères."Nous défendrons notre souveraineté et notre unité ", s’est justifié le ministre, selon RFI.
Cette décision vient en effet après la lettre de Nicholas Haysom au gouvernement le 30 décembre, dénonçant le comportement du pouvoir dans la campagne pour la présidence régionale de l’Etat du Sud-Ouest. Le diplomate avait demandé des explications sur l’interpellation de Mukhtar Robow, ex-shebab et candidat à cette élection. Il avait évoqué une possible arrestation arbitraire.
Inquiet face à la répression policière durant les manifestations survenues après cette arrestation, Nicholas Haysom avait également appelé à mener une enquête à ce sujet.
A letter purportedly written by the UN envoy to Somalia Nicholas Haysom to Minister of Internal Security says EU, Germany and U.K. “suspended” support to the Southest police over the conduct of Police during the SouthWest regional election and statement made Cmdr of SW Police.
— Harun Maruf (@HarunMaruf) 31 décembre 2018
Accusé d’avoir "organisé une milice" à Baïdoa pour y "saper la stabilité" et de n’avoir "jamais renoncé à ses idéologies extrémistes", Muktar Robow était arrêté. Mais, des manifestants réclamaient sa libération.
Les forces de sécurité somaliennes auraient eu recours à la manière forte lors des protestations contre cette interpellation dans la ville de Baïdoa, le 13 au 15 décembre. Selon les informations de l’ONU, relayées par Franceinfo, quinze personnes y avaient trouvé la mort.
>>> Plus d’actualités dans le monde