Samedi 29 octobre, au moins cent personnes, dont plusieurs enfants, ont trouvé la mort dans un double attentat à la voiture piégée revendiqué par les shebab, en plein centre de la capitale Mogadiscio.
Outre cette centaine de morts, 300 personnes ont été blessées, a souligné le président Hassan Sheikh Mohamud, après s’être rendu sur les lieux des attaques, précisant que "le nombre des morts et de blessés continuait à augmenter". Deux voitures piégées ont explosé samedi dernier à quelques minutes d’intervalle. Les hôpitaux et les cliniques étaient submergés dans ce pays dont le système sanitaire est ravagé depuis des années.
Le policier Adan Mohamed, qui était l’un des premiers à arriver sur place, après l’explosion de la seconde voiture, a confié : "je n’ai pas pu dormir de la nuit, à cause de l’horreur de la scène". Il s’est souvenu du bébé qu’il avait découvert avec ses collègues aux côtés de sa mère décédée. Dans des propos relayés par les médias français comme TV5 Monde, l’officier a dit : "j’ai pleuré et pleuré sans arrêt après avoir vu son visage couvert du sang de sa mère. Il ne pouvait même pas pleurer tellement il était sous le choc. Il restait là, à cligner des yeux, le regard fixe".
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Ce double attentat a été revendiqué par les shebab qui ont expliqué qu’ils visaient le ministère de l’Éducation. Depuis 2007, ce groupe islamiste qui est lié à Al-Qaïda, combat le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale. Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab se sont implantés dans des zones rurales, menant régulièrement des attaques dans les grandes villes somaliennes.
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