Après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour "corruption de la jeunesse" et des accusations de viols, le Sénégal a été le théâtre de violences, le jeudi 1er juin.
"Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés, et malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor", a déclaré le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome à la télévision nationale, jeudi soir.
Deux responsables policiers, qui ont préféré rester anonymes, ont signalé la présence de trois personnes décédées lors des manifestations à Ziguinchor (sud), ainsi que la mort d’un policier qui a été frappé à mort par des jeunes à coups de pierres dans la banlieue de Dakar. Aucune déclaration officielle n’a encore confirmé publiquement ces informations, rapportent les médias français comme 20 Minutes.
En soirée, nombreux réseaux sociaux et plateformes de messagerie ont subi des restrictions d’accès importantes. Le service de surveillance d’internet Netblocks a souligné que cette situation rappelait celle observée en 2021 lors des émeutes meurtrières au Sénégal, et qu’elle réduisait la capacité du public à communiquer.
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Les incidents survenus font suite à la décision rendue jeudi par une chambre criminelle de Dakar concernant Ousmane Sonko, qui était accusé de viols et de menaces de mort. Le tribunal l’a reconnu coupable de ’corruption de la jeunesse’, un acte visant à favoriser la ’débauche’ chez un jeune âgé de moins de 21 ans. Cependant, il a été acquitté des accusations de viols et de menaces de mort.
La plaignante, Adji Sarr, une ancienne employée du salon de beauté où Sonko se rendait pour des massages, était mineure au moment des faits qu’elle dénonce. À la sortie du tribunal, elle a choisi de ne pas s’exprimer. En raison des menaces et des insultes auxquelles elle est confrontée depuis l’éclatement du scandale, la jeune femme bénéficie d’une protection policière. Malgré cela, elle maintient fermement ses accusations.
"Ce verdict sur commande est l’ultime étape du complot ourdi par Macky Sall et ses sbires", a écrit le parti d’Ousmane Sonko dans un communiqué.
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