Macky Sall avait demandé à ce que le scrutin présidentiel soit ajourné, c’est désormais officiel. Le parlement sénégalais vient de valider la décision du président.
Le Sénégal est sous tension ces derniers jours. Le chef d’État de ce pays du continent africain, a demandé à ce que l’élection présidentielle soit reportée.
Pour rappel, elle devait se dérouler le 25 février 2024 prochain. L’opposition n’a pas accepté ce changement réclamé par Macky Sall. Des manifestations ont éclaté à Dakar, le dimanche 04 février. Les probables candidats à l’élection présidentielle ont décidé de maintenir la campagne. La tension est montée d’un cran quand la connexion internet a été coupée.
Le lundi 05 février, le report a été acté par l’Assemblée nationale après une journée de tension. Les débats ont été houleux, les parlementaires encartés dans l’opposition ont été sortis par les membres de la gendarmerie au moment du vote. La loi validant le changement de date du scrutin présidentiel a été confirmé par le parlement dans la nuit du lundi 05 à mardi 06 février.
L’adoption du texte s’est faite avec 105 voix. Les députés du camp adverse qui voulaient arrêter le vote ont fini dehors, escortés par les forces de l’ordre. Au lieu du 25 février, les élections présidentielles se tiendront alors le 15 décembre 2024. Durant ce laps de temps, Macky Sall gouvernera le pays jusqu’à ce que son remplaçant soit investi.
Ce projet de loi avait été initialement proposé par le parti de Karim Wade, sa candidature n’a pas reçu l’aval du Conseil constitutionnel. Ce texte a été appuyé par le président sénégalais dont il a fait l’annonce, samedi dernier. Le rapport sorti par les élus a détaillé les raisons de ce choix.
Ils ont été amenés à prendre cette décision pour "éviter une instabilité institutionnelle et des troubles politiques graves" et organiser "une reprise complète du processus électoral". D’après eux, le report d’une durée de six mois donnera la possibilité de "tenir compte des réalités du pays". La météo ferait partie des raisons du choix de la date, puisque les élections ne peuvent pas se tenir durant la saison des pluies (juillet jusqu’à novembre).