Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle sénégalaise en 2024 a été interpellé par les gendarmes dans la soirée du vendredi 28 juillet.
Ousmane Sonko, principale figure de l’opposition au Sénégal, a été arrêté par les autorités sénégalaises à Dakar, le vendredi 28 juillet. Dans la foulée, le procureur de la République a exprimé les raisons de son arrestation à travers un communiqué.
Dans le document, le juge explique que l’opposant sénégalais est poursuivi pour « vol avec violence du téléphone portable d’une gendarme ».Le représentant du ministère public l’accuse d’avoir lancé un appel à l’insurrection. « Il a aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt » souligne le document officiel. Le communiqué fait référence au post écrit par Ousmane Sonko dans l’après-midi. Dans un long message publié sur les réseaux sociaux, le chef de l’opposition avait raconté « son accrochage » avec une gendarme.
Cette membre des forces de l’ordre l’aurait pris en vidéo autour de son domicile. Dans son post, le président du PASTEF précise qu’il a « personnellement arraché le téléphone et demandé [à l’une des gendarmes] de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a[vait] prises ». Dans la soirée, Ousmane Sonko a été emmené au tribunal de Dakar, il a été entendu par la Brigade des affaires générales.
Son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a réclamé sa « libération immédiate ». Il a encouragé les Sénégalais « à résister constitutionnellement contre ces abus et dérives tyranniques ».
Pour rappel, Ousmane Sonko a été condamné en juin dernier pour « corruption de la jeunesse » et il a écopé de deux ans de prison ferme. Cette décision de justice le rend inéligible d’après ses avocats. Ce verdict avait déclenché des violents affrontements au Sénégal, faisant 16 victimes d’après le gouvernement sénégalais et plus de 30 morts d’après l’opposition.