Un tribunal pénal de Kost, dans l’État du Nil Blanc (Soudan), a reconnu coupable d’adultère une jeune femme, fin juin. Le Code pénal soudanais fondé sur la loi islamique prévoit la lapidation, mais la Haute Cour n’a pas encore approuvé la peine.
Séparée de son partenaire, Maryam Alsyed Tiyrab, une Soudanaise de 20 ans, était retournée vivre chez ses parents. Mais au mois de juin, la police l’a interpellée, sans aucune plainte officielle. La jeune femme a été convoquée au tribunal pénal de Kosti (sud du Soudan) et jugée pour adultère.
Reconnue coupable, mercredi 13 juillet, Maryam Alsyed Tiyrab a été condamnée à la mort par lapidation, comme le prévoit le Code pénal du Soudan, qui est fondé sur la loi islamique (la charia). Cette peine n’a cependant pas encore été validée par la Haute Cour.
Plusieurs organisations, dont le Centre africain sur la justice et la paix, ont discuté de ce traitement, jugé injuste. D’après l’ACJPS, l’accusée n’a pas vraiment compris ce qui lui arrivait. Elle n’aurait pourtant pas eu droit à un avocat.
Cette ONG a demandé aux autorités du Soudan d’annuler sa condamnation et de libérer Maryam Alsyed Tiyrab. Ce n’est pas la première fois qu’une femme est jugée pour ce genre d’affaire. Une autre jeune de 20 ans avait été condamnée à la mort par lapidation pour adultère en 2012, mais la sentence n’avait pas été appliquée.