Hassene Dridi/AP/SIPA
Sur les 71 candidatures à la présidentielle tunisienne anticipée du 15 septembre, 25 seulement ont été retenues.
Les candidats recalés ont la possibilité de déposer un recours dès ce jeudi 15 août, sachant que l’annonce de la liste des candidats pour le scrutin sera connue le 31 août.
Parmi les recalés, il y a l’avocat à la Cour de cassation Mounir Baatour, ouvertement gay. Ce dernier, également président du Parti libéral, avait déjà été emprisonné (3 mois) en 2013 pour ‘sodomie’ avec un jeune de 17 ans, mais il a vivement réfuté les faits.
En Tunisie, si la sodomie est réprimée par la justice, les candidatures de personnes condamnées pénalement peuvent, toutefois, être acceptées.
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"Le fait que je sois homosexuel ne change rien du tout. C’est une candidature comme les autres qui n’a rien d’unique. J’ai un programme économique, social, culturel et éducatif de tout ce qui intéresse les Tunisiens dans leur vie quotidienne", a-t-il déclaré à la presse française, comme le rapporte le Huffington Post.
Mais la polémique est grande. Des associations LGBTQ avaient déjà fustigé Mounir Baatour estimant qu’il ne représente en aucun cas la communauté gay en Tunisie. Ils ont même dit : "nous considérons qu’il représente, non seulement, une menace, mais aussi un énorme danger pour notre communauté".
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