Agé de 78 ans, le président sortant Abdelmadjid Tebboune était opposé à deux candidats restés dans son ombre.
Sans grande surprise, le président sortant Abdelmadjid Tebboune a remporté l’élection présidentielle en Algérie. Il a été réélu un second mandat avec près de 95% des voix, a annoncé le président de l’autorité électorale, Anie, dimanche 8 septembre. Sur un total de 5,630 millions de "votes enregistrés, 5,320 millions ont voté pour le candidat indépendant" Abdelmadjid Tebboune, "soit 94,65% des voix", a déclaré Mohamed Charfi sur le récit de Franceinfo. Âgé de 78 ans, il a eu le soutien de quatre formations de premier plan qui ont scellé une alliance. Parmi elles figurent l’ancien parti unique FLN (Front de libération nationale) et le mouvement islamiste El Bina.
En ce qui concerne le taux de participation, le président de l’Anie a annoncé dans la nuit "un taux moyen de 48% à la fermeture des bureaux" samedi, à 20 heures. Pour l’équipe de campagne du candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani, le "taux moyen de participation" annoncé par l’Anie est un "terme bizarre". Elle estime qu’il s’agit de la moyenne des relevés des différentes régions. En général, le taux de participation est obtenu par la division du nombre d’électeurs par le nombre d’inscrits (24,5 millions au total).
Abdelmadjid Tebboune est connu pour sa politique de répression sévère. Les organisations des droits humains ont déclaré que des dizaines d’opposants sont toujours emprisonnés. Le président sortant était opposé à deux candidats restés dans son ombre. Abdelaali Hassani, ingénieur des travaux publics de 57 ans, est le président du principal parti islamiste MSP (Mouvement de la société pour la paix). De son côté, Youcef Aouchiche est un ancien journaliste et sénateur de 41 ans, chef du FFS (Front des forces socialistes), un parti d’opposition historique qui boycottait les élections depuis 1999.