Alors que les députés de l’Ouganda se préparent à voter un projet de loi anti-LGBT, le président de ce pays conservateur d’Afrique de l’Est, Yoweri Museveni, a qualifié les homosexuels de déviants, jeudi 16 mars.
Dans un discours à la nation prononcé devant les parlementaires, Yoweri Museveni qui est à la tête de l’Ouganda depuis 1986, a lancé : "les homosexuels sont une déviation de la norme. Pourquoi ? Est-ce inné ou acquis ? Nous devons répondre à ces questions". Il a ajouté : "nous avons besoin d’un avis médical là-dessus. Nous devons en discuter vraiment".
Ce projet de loi propose de lourdes sanctions pour les personnes qui entretiennent des relations homosexuelles dans ce pays où l’homosexualité est illégale. Le texte prévoit jusqu’à 10 années d’emprisonnement pour toute personne ayant des relations homosexuelles ou qui se revendique comme membre de la communauté LGBTQ+.
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En Ouganda, c’est aussi la faute de l’occident. "Les pays occidentaux devraient arrêter de faire perdre son temps à l’humanité en tentant d’imposer leurs pratiques aux autres", a lâché Yoweri Museveni en marge de son discours qui a été boycotté par tous les parlementaires de l’opposition, excepté un, rapportent Le Figaro et d’autres médias nationaux.
Il a ajouté que les Européens et "d’autres groupes" se marient avec des cousins et des proches parents. "Ici, se marier dans son clan est tabou. Devrions-nous leur imposer des sanctions pour avoir épousé des parents ? Ce n’est pas notre travail", a-t-il assené.
Par ailleurs, il faut savoir qu’en 2014, un tribunal ougandais avait bloqué un projet de loi approuvé par les parlementaires et signé par le président même pour châtier les relations homosexuelles de prison à vie ! Ce texte avait tellement choqué que plusieurs pays avaient suspendu leur aide après qu’il ait été présenté au Parlement.
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