Une centaine de jeunes nigérianes seraient actuellement retenues par la secte Boko Haram dont des membres ont attaqué lundi une école de filles de Chibok, une localité du sud de Borno.
Après avoir fait exploser une bombe
tuant 75 personnes et blessant 141 autres dans une gare routière lundi, les membres du Boko Haram ont ciblé un lycée dans cette même région du nord-est de Nigeria. Après des échanges de tirs avec les militaires, les assaillants auraient réussi à pénétrer dans l’enceinte de l’établissement pour procéder à un enlèvement de masse.
Plus de 100 lycéennes ont été prises en otage, assurent des témoins. Elles auraient été embarquées à bord de camions mais certaines avaient réussi à s’en extirper dans la nuit de lundi à mardi.
" Les forces de l’ordre ont pu suivre les traces d’un camion qui a emmené les jeunes filles et ont retrouvé le véhicule hors service dans les broussailles ", rapporte le Figaro, citant une source sécuritaire. Mais jusqu’ici, l’endroit où les otages ont été emmenés n’a toujours pas été localisé.
Les établissements scolaires ont toujours été parmi les cibles privilégiées de ce groupe islamiste qui considère que " l’éducation occidentale est un péché ", rappelle le quotidien national.
Leurs
attaques se sont intensifiées dernièrement, avec des approches de plus en plus sanglantes. En février dernier, 43 élèves ont été
tués en plein sommeil dans leur dortoir par les membres de cette secte dans l’Etat de Yobe, près de Borno. La semaine dernière, 6 enseignants ont aussi trouvé la mort dans une attaque similaire, perpétrée en plein jour, cette fois-ci.
Très souvent, ces hommes armés descendent dans les écoles pour intimider les élèves et les contraindre à abandonner les bancs. Dans cet établissement où ils ont procédé à cet enlèvement massif, les lycéennes s’apprêtaient à passer un examen pour l’obtention d’un West African Examinations Council (WAEC), " un diplôme commun à plusieurs pays d’’Afrique anglophone ", rapporte Le Monde.