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Le président nigérian Muhammadu Buhari a condamné les tueries entre jeunes chrétiens et musulmans dans le nord du pays. Cette semaine, les autorités ont fait état de 55 décès dans des violences intercommunautaires.
Cinquante-cinq personnes ont été tuées dans les dernières violences intercommunautaires à Kasuwan Magani, dans l’Etat de Kaduna, au Nigeria. Dans un communiqué, le président Muhammadu Buhari a fortement condamné ces tueries. Selon lui, ces dernières sont dues à des malentendus pouvant être réglés de façon pacifique. "Aucune culture ou religion ne peut justifier le mépris pour le caractère sacré de la vie humaine", a-t-il ajouté.
Les faits se sont produits jeudi après des disputes sur le marché de Kasuwan Magani entre des musulmans haoussa et des chrétiens de l’ethnie Adara. Dans un premier temps, les habitants ont parlé de deux morts grâce à l’intervention des policiers pour calmer la situation. Mais d’autres sources locales ont indiqué que de jeunes chrétiens se sont mobilisés dans la nuit de jeudi à vendredi pour riposter contre la communauté musulmane. Ils ont alors brûlé plusieurs maisons. "La plupart des tueries ont eu lieu dans la deuxième attaque qui a pris la communauté haoussa au dépourvu", a affirmé Muhammadu Bala, un habitant dont la maison a été incendiée.
Ahmad Abdur-Rahman, chef de la police de l’Etat de Kaduna, a déclaré l’arrestation de 22 suspects. Un couvre-feu nocturne a également été imposée par le gouverneur de Kaduna à partir de vendredi dernier jusqu’à nouvel ordre.
La zone de Kaduna est le point de rencontre entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien. Elle est en conséquence un lieu de tension entre les différentes communautés. Depuis des mois, l’Etat est devenu une scène de l’horreur entre agriculteurs chrétiens et éleveurs nomades musulmans
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(Source : Lefigaro.fr)