Des sources de sécurité et un habitant ont indiqué ce jeudi 6 septembre qu’au moins deux décès et 25 personnes enlevées ont été relevés lors d’une embuscade du groupe djihadiste Boko Haram contre un convoi civil près de la frontière nigériane.
Mardi après-midi vers 15h, un convoi de véhicules civils escorté par des militaires a été attaqué près de la ville de Gwoza au Nigéria, provoquant une fusillade. Selon Ibrahim Liman, l’un des responsables des milices civiles qui combattent aux côtés de l’armée nigériane à l’AFP : "Un soldat et un civil ont été tués dans l’embuscade et un bus transportant environ 25 personnes a été emmené".
M. Liman a affirmé que ce sont des combattants de la faction d’Abubakar Shekau (Boko Haram), active dans la région de Gwoza à la lisière de la forêt de Sambisa qui ont mené l’attaque. Ils auraient emmené les otages dans un des bastions du groupe, dans la forêt de Sambisa. Une source militaire a indiqué : "Nous ne sommes pas sûrs du nombre exact de passagers enlevés, mais ils sont plus de 20".
Le convoi allait en direction de Maiduguri lorsqu’il a été attaqué par les militants de Boko Haram. Un habitant de la ville, Gideon Buba a affirmé que le véhicule de son pasteur en faisait partie. D’après ses explications, le feu a été ouvert au milieu du convoi, mais des voitures sont parvenues à fuir. Des hommes armés ont cependant saisi deux véhicules. Ils seraient partis dans la forêt avec.
Après les attaques incessantes des djihadistes contre des automobilistes, la longue route Maiduguri-Gwoza avait été fermée par l’armée en 2014. Elle a été rouverte en mars, mais les convois civils sont toujours escortés par des militaires lors des déplacements. Depuis le début de l’insurrection en 2009, Boko Haram a enlevé des milliers de personnes.
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