CHINE NOUVELLE/SIPA
Au moins 339 personnes sont décédées au Niger en raison des pluies torrentielles qui se sont déversées depuis juin. Le ministère nigérien de l’Intérieur a également fait état de plus d’un million de sinistrés.
Depuis le mois de juin, le Niger fait face à des pluies exceptionnelles qui ont causé la mort de 339 personnes et touché plus d’un million d’habitants. Les précipitations, qualifiées d’inhabituelles par les services de météorologie nationale, ont engendré des inondations catastrophiques dans tout le pays, y compris dans la capitale, Niamey. Selon l’Agence nigérienne de presse (ANP) citée par BFMTV, certaines régions ont enregistré jusqu’à 200 % d’excédent de pluies par rapport aux années précédentes. Le dernier rapport des autorités, en date du 23 septembre, fait état de 339 morts, 383 blessés, et 1 176 528 sinistrés à travers le pays. Parmi les zones les plus durement touchées figurent les régions de Maradi, Tahoua, Zinder et Dosso, qui à elles seules comptent 297 des 339 décès répertoriés. Niamey, la capitale, n’a pas été épargnée, avec un bilan de 9 morts.
En plus des pertes humaines, les inondations ont provoqué d’importantes destructions de biens matériels, de bétail et de vivres. À Zinder, l’effondrement d’une mosquée vieille de plus de 200 ans témoigne de l’ampleur des dégâts. Par ailleurs, des écoles sont aujourd’hui occupées par des milliers de déplacés après la destruction des infrastructures. Cette situation a poussé le gouvernement à reporter la rentrée scolaire initialement prévue le 2 octobre au 28 octobre prochain. En outre, les autorités ont annoncé avoir porté assistance à plus de 700 000 sinistrés, distribuant plus de 8 000 tonnes de céréales, des moustiquaires, des couvertures, ainsi que des tentes.
Depuis quelques années, les inondations se répètent chaque saison des pluies, de juin à septembre, transformant cette période en un cauchemar pour les habitants. Si le Niger est habituellement frappé par des sécheresses et de mauvaises récoltes, la situation cette année est paradoxale. Malgré les dégâts importants, "cette saison augure de bonnes récoltes agricoles", note le ministère de l’Agriculture.
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