L’intervention de la Cedeao au Niger est soutenue par le ministère français des Affaires étrangères.
Samedi 5 août, la France a annoncé soutenir "avec fermeté et détermination" les efforts de la Cedeao pour faire échouer la tentative de putsch au Niger. Cette déclaration a été faite à la veille de la fin d’un ultimatum de la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest qui s’est dite prête à intervenir militairement.
"Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Quatre jours après le coup d’Etat au Niger, la Cedeao a donné 7 jours aux putschistes pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Elle a évoqué un recours à la force, rappelle BFMTV.
Vendredi 4 août, les chefs d’état-major de la communauté ont "défini les contours d’une éventuelle intervention militaire contre la junte nigérienne", selon un responsable de l’organisation régionale.
Le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, s’est exprimé sur ce sujet à l’issue d’une réunion à Abuja (Nigeria). "Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force", a-t-il précisé.
Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères a signifié que Catherine Colonna a reçu dans la matinée le Premier ministre de la République du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, accompagné de l’ambassadrice du pays en France, Aichatou Boulama Kane.
La ministre a réaffirmé le plein soutien de la France au président Bazoum, élu par le peuple nigérien, et à son gouvernement, qui sont les seules et uniques autorités légitimes du Niger.
> A lire aussi : Coup d’état au Niger : Washington suspend certains programmes d’aide au gouvernement