Aucun accord n’ayant été trouvé, le début de cette manœuvre se déroule dans des conditions délicates.
Dans les semaines qui ont suivi le coup d’État, les troupes françaises déployées au Niger s’apprêtent à amorcer leur retrait du pays "cette semaine", comme annoncé par l’état-major des armées. Ce retrait doit se conformer aux conditions édictées par les putschistes, bien qu’aucun accord n’ait été conclu.
La France affiche sa détermination à respecter son propre calendrier de retrait, quel qu’en soit le prix. D’après les informations d’Europe 1, le chef de l’État est catégorique : si l’armée nigérienne entrave le désengagement français, les soldats français riposteront et avanceront. La France est prête à assumer le coût politique de cette décision.
La France maintient une position ferme à l’égard de la junte, qui avait rompu tout contact avec la représentation diplomatique pendant plusieurs semaines. Cette opération militaire est qualifiée de très sensible en coulisses, car l’armée française évolue dans un environnement explosif et incertain. Les menaces peuvent émaner tant des groupes terroristes que des putschistes, qui craignent une tentative d’exfiltration du président Bazoum. "On peut s’attendre aussi à une instrumentalisation russe des populations locales ", a déclaré une source militaire.