Les putschistes au Niger n’ont pas mâché leurs mots face aux sanctions de la Cedeao, les qualifiant d"inhumaines et illégales".
La junte militaire à la tête du Niger, actuellement, est totalement choqué par les sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Les investigateurs du putsch ont réagi avec véhémence concernant les décisions de la Cedeao.
Le colonel-major Amadou Abdramane, qui fait partie du pouvoir actuel, s’est insurgé contre le blocus décidé par les membres de la Cedeao. Dans son communiqué relayé à la télévision nigérienne, le militaire estime que le peuple sera "durement éprouvée par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cedeao, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires" et "de fourniture en courant électrique".
La voie diplomatique semble être totalement bloquée jusque là. Cependant, les nouveaux dirigeants ont accepté de recevoir et discuter avec une délégation religieuse venant du Nigéria. Avant leur rencontre avec les putschistes, les chefs religieux ont échangé avec la Cedeao en vue d’une médiation. Ces missionnaires ont eu l’aval du président nigérian Tinubu, qui préside la Cedeao. Leur objectif principal est d’"apaiser les tensions créées par la perspective d’une intervention militaire" .
Suite à cette visite, les chefs religieux, le général Abdourahamane Tiani, à la tête de la junte militaire, a apaisé son discours. Le haut gradé ne ferme pas la porte à la voie diplomatique et un moyen pacifique pour désamorcer la situation.
Jeudi dernier, les têtes pensantes de la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ont évoqué le recours à l’intervention militaire pour faire revenir l’ordre. Toutefois, ils n’ont pas sorti de calendrier sur ces "actions militaires".