Des militaires putschistes ont séquestré le président démocratiquement élu du Niger Mohamed Bazoum. La France estime que cette tentative de coup d’Etat n’est pas "définitive".
Depuis 2020, le Niger est le troisième pays du Sahel à connaître un coup d’Etat après le Mali et le Burkina Faso. Comme le rapporte Le Parisien, des militaires putschistes ont séquestré le président Mohamed Bazoum. Vendredi, la France a condamné avec la plus grande fermeté la tentative de coup d’Etat du mercredi soir au Niger. "Si vous m’entendez parler de tentative de coup d’Etat, c’est que nous ne considérons pas que les choses sont définitives", a annoncé la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
La cheffe de la diplomatie française a précisé qu’à plusieurs reprises, le président Emmanuel Macron a parlé à son homologue nigérian, dont "nous demandons la libération". Elle a fait cette déclaration aux journalistes en marge de la visite du chef de l’État français en Papouasie-Nouvelle-Guinée. "Le président nigérien, démocratiquement élu, a dit qu’’il est en bonne santé’ et nous souhaitons non seulement qu’il soit libéré, mais libéré en totale sécurité lui et sa famille comme préalable au retour à l’ordre constitutionnel", a exhorté la ministre.
Jeudi, l’armée au Niger a apporté son soutien aux militaires putschistes qui ont accusé la France d’avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l’aéroport international de Niamey. Ils ont appelé une fois pour toutes "au respect strict des dispositions" prises par la junte.
La Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) a aussi exigé la libération immédiate du président Mohamed Bazoum.
Selon Catherine Colonna, cette entité s’est expliquée avec la plus grande clarté et va tenir une réunion au sommet vraisemblablement dimanche. Par ailleurs, elle a évoqué des possibilités de sortie si les responsables de cette tentative entendent le message de la communauté internationale.
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