Le président Bazoum a été chassé du pouvoir par une junte militaire, le 26 juillet dernier. L’Union Européenne a exprimé son inquiétude sur la "détérioration des conditions de détention".
Depuis le coup d’État perpétré par les militaires au Niger, l’apaisement n’est pas encore au rendez-vous. Les manifestations s’enchaînent, les sanctions économiques tombent. L’Union Européenne a coupé ses financements. La communauté internationale demande le retour à l’ordre constitutionnel.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a effectué plusieurs réunions en urgence pour trouver une sortie de crise. Les putschistes tiennent tête, ils ont même nommé un nouveau premier ministre. Suite à leur réunion, le jeudi 10 août, la Cedeao a évoqué déploiement d’une "force en attente"pour revenir à l’ordre constitutionnel.
Cette intervention militaire pourrait se mettre en action "dans les plus brefs délais", d’après la déclaration du chef d’État ivoirien Alassane Ouattara. L’organisation intergouvernementale ouest-africaine n’a pas donné de date précise sur cette intervention militaire. Elle compte encore sur une solution pacifique avant de passer à l’offensive.
Le président nigérien Mohamed Bazoum n’a pas quitté le pays depuis le putsch. Il n’a pas déposé sa démission, il reste légalement le chef d’Etat de ce pays du Sahel. Dans une tribune publiée par le Washington Post, le président déchu a lancé un appel à l’aide. Il se décrit comme "otage".
Ce vendredi, l’Union Européenne s’est alarmée de ses "conditions de détention". Le rassemblement de ces états européens a exigé sa libération
"immédiate et sans condition". Le vice-président de la Commission Européenne s’est exprimé sur X anciennement Twitter. D’après son tweet, le président Bazoum et ses proches seraient "privés de nourriture, d’électricité et de soins depuis plusieurs jours". "Il a consacré sa vie à œuvrer pour améliorer le quotidien des Nigériens, rien ne permet de justifier un tel traitement" s’est offusqué Josep Borrell