La junte qui gouverne le Niger depuis un coup d’État en juillet a annoncé jeudi 19 octobre que l’ancien président Mohamed Bazoum, détenu par le régime militaire depuis le renversement, avait tenté sans succès "de s’évader". Plusieurs individus ont été appréhendés en lien avec cet événement.
Le colonel major Amadou Abdramane, porte-parole du régime, indique "le président déchu Mohamed Bazoum accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers, et deux éléments de sécurité a tenté de s’évader de son lieu de détention", rapportent les médias français comme Le Parisien. Selon les déclarations d’Amadou Abdramane, la tentative d’évasion entreprise pour Mohamed Bazoum s’est soldée par un échec, et les responsables principaux ainsi que certains complices ont été appréhendés. Une enquête a également été lancée pour examiner les détails de la tentative.
Le plan visait à déplacer Mohamed Bazoum vers une cachette en périphérie de Niamey, suivi d’un transfert par des hélicoptères appartenant à une nation étrangère, sans préciser laquelle, en direction du Nigeria. Cette démarche a été qualifiée d’irresponsable par Amadou Abdramane, sans indication précise de l’endroit où se trouvait l’ancien président jeudi soir.
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Le 19 octobre, les premiers soldats français, contraints de quitter le Niger en raison des relations tendues avec le régime local, ont atteint N’Djamena, capitale du Tchad voisin, après un voyage de dix jours depuis Niamey, le tout en coordination avec les forces nigériennes. L’évacuation de l’armée française, désormais exclue du Niger, se poursuivra principalement par voie terrestre, couvrant plus de 3 000 km, avec une escorte tchadienne jusqu’à la frontière camerounaise.
Les rotations aériennes vers la France seront organisées prochainement. N’Djamena héberge le commandement des opérations françaises au Sahel, comptant environ un millier de militaires français.
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