Lors de son interview sur TF1 et France 2, le président français a révélé la prochaine fin de la présence militaire française au Niger, mettant ainsi un terme à un bras de fer de deux mois avec la junte nigérienne.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé dimanche soir le retour de l’ambassadeur français à Niamey « dans les prochaines heures » et le départ des troupes françaises d’ici la fin de l’année, mettant ainsi un terme à une période de tension de deux mois avec la junte nigérienne.
« La France a pris la décision de rapatrier son ambassadeur », que Paris avait jusqu’à présent refusé de rappeler, et « nous mettons fin à notre coopération militaire avec le Niger », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une interview télévisée. Il a précisé que les 1500 militaires français quitteraient le pays « dans les semaines et les mois à venir » et que le retrait serait complètement achevé « d’ici la fin de l’année ».
Emmanuel Macron a souligné que jusqu’à présent, la présence de la France au Niger était justifiée « parce qu’à la demande des pays de la région, nous avons combattu le terrorisme ». Il a également rendu hommage à l’engagement des soldats français de l’opération Barkhane.
Cependant, le président français a ajouté : « Il n’y a plus de Françafrique, nous n’intervenons pas lorsque survient un coup d’État en Afrique ».
De leur côté, les putschistes ont salué cette annonce : « Ce dimanche, nous célébrons une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger. Les troupes françaises ainsi que l’ambassadeur de France quitteront le territoire nigérien d’ici la fin de l’année. C’est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien », a indiqué un communiqué des militaires au pouvoir, diffusé à la télévision nationale.