Au fil des recherches, le bilan du naufrage du ferry MV Nyerere dans le sud du lac Victoria, en Tanzanie, ne cesse de s’alourdir. Le président du pays a ordonné l’arrestation des opérateurs du navire.
Le ferry MV Nyerere assurait en Tanzanie, la liaison entre l’île d’Ukara et celle, située juste en face, d’Ukerewe, où les habitants d’Ukara viennent régulièrement se ravitailler. Jeudi, il aurait coulé à quelques mètres seulement du quai d’amarrage dans le sud du lac Victoria.
D’après un nouveau bilan établi samedi 22 septembre, au moins 218 personnes ont péri lors du naufrage. Il s’avère par ailleurs que le navire ne devait transporter que 101 passagers, mais il y aurait eu plus de 300 personnes à bord. Quatre jours de deuil national ont été décrétés par John Magufuli, le président tanzanien.
Dans un discours prononcé sur la télévision publique TBC One, le dirigeant de la Tanzanie a déploré : "Il y a encore des corps qui n’ont pas été repêchés". Il a dénoncé "une négligence", soulignant qu’outre les bagages passagers, il y aurait également eu "des sacs de maïs, des caisses de bière et de soda ainsi d’ailleurs que des véhicules".
D’après de nombreux témoignages à l’AFP, à l’approche de l’île, des passagers se seraient déplacés vers l’avant du ferry pour se préparer au débarquement. Ce mouvement aurait déséquilibré le bateau, qui aurait ensuite provoqué le naufrage.
John Magufuli a assuré, lors de son interview à la télé publique : "Les responsables seront absolument punis". Il aurait en plus appris que le capitaine à bord du navire n’en serait pas un vrai. "Cette négligence nous coûte tant de vies humaines", regrette-t-il, poursuivant avoir ordonné l’arrestation des personnes impliquées dans la gestion du ferry.
Les frais funéraires seront pris en charge par le gouvernement.
(Source : LCI)