Une foule estimée entre 300 et 500 personnes s’est rassemblée près du stade de N’Djari.
Près de 300 à 500 personnes, dont de nombreux mineurs, se sont réunies vendredi aux abords du stade de N’Djari, à N’Djamena, la capitale du Tchad. Munis de drapeaux tchadiens et de pancartes, les participants ont scandé "Tchad hourra, France barra" (la France dehors), pour exprimer leur soutien à la décision des autorités tchadiennes de dénoncer les accords militaires avec la France. La manifestation, autorisée à se tenir à l’intérieur du stade, a rassemblé de nombreux participants. Parallèlement, de petits groupes se sont également formés dans les rues de la capitale.
Abdel Daim Abdallah Ousmane, secrétaire général du Conseil supérieur des affaires islamiques, a expliqué que les manifestants souhaitent affirmer leur indépendance. "Après 60 ans de coopération, nous n’avons pas besoin de militaires français, nous avons une armée, nous pouvons défendre notre pays", a-t-il déclaré. Il a précisé que le rassemblement était pacifique et qu’il n’y avait aucune hostilité envers la France.
Jeudi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Abéché, une ville de l’est du Tchad, pour une manifestation inédite. Cette mobilisation, soutenue par le maire et le gouverneur régional, a eu lieu après l’annonce, le 28 novembre, du gouvernement tchadien de mettre fin aux accords de défense et de sécurité issus de la période coloniale.
Source : Lefigaro.fr