Élu président du Mozambique, Daniel Chapo a prêté serment le mercredi 15 janvier à Maputo. La cérémonie d’investiture s’est déroulée dans une atmosphère tendue.
Daniel Chapo a été élu président du Mozambique au mois d’octobre, devenant ainsi le cinquième dirigeant du pays. Élu avec 65 % des voix, il incarne l’héritage du Frelimo, parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975. Sa victoire a été confirmée par le Conseil constitutionnel en décembre. Celle-ci reste cependant contestée par une grande partie de la population et l’opposition, qui dénoncent des irrégularités. Le nouveau chef de l’État a officiellement pris ses fonctions mercredi. Il a prêté serment à Maputo, promettant de "montrer l’exemple" et de "bâtir ensemble une nation plus propre, plus efficace".
La cérémonie, qui s’est tenue sur la place de l’Indépendance, a été encadrée par des forces de sécurité. Des hélicoptères militaires survolaient la capitale. Parallèlement, des manifestations ont été organisées à Maputo et dans le nord à Nampula. Dans l’ombre de cette journée, sept personnes ont perdu la vie, selon l’ONG Plataforma Decide, citée par TV5 Monde. Ces décès s’ajoutent aux 300 victimes déjà recensées depuis octobre.
D’après les médias, la contestation ne se limite plus à l’élection. Elle cristallise un mécontentement général contre la pauvreté et les inégalités. L’opposant Venancio Mondlane a appelé à une grève générale, et il a promis de maintenir la pression sur le régime qui, selon lui, "ne veut pas la paix". "S’il le faut, nous manifesterons tous les jours, 365 jours par an", a-t-il prévenu.
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