À la suite d’une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), Palma s’est transformée en ville fantôme.
Samedi 27 mars, la ville de Palma, dans le nord-est du Mozambique, est tombée entre les mains des djihadistes après trois jours de combats. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque survenue à quelques kilomètres d’un mégaprojet gazier piloté par le groupe français Total.
L’EI a annoncé le décès de dizaines de militaires et de chrétiens. Dans la soirée de samedi, le groupe a diffusé une vidéo censée montrer les djihadistes lourdement armées. Il a mené des raids surprises, mercredi dernier, dans trois endroits de la ville. "Ça a commencé juste après l’arrivée du gros navire. Ils voulaient la bouffe. Ils ont attaqué la ville et apporté des camions pour décharger la nourriture qui venait d’arriver", a confié un habitant ayant quitté Palma après les attaques.
Des humanitaires et agences onusiennes se sont concertés, lundi 29 mars, afin d’aider les milliers de civils ayant fui la ville de Palma. Selon une source, entre 6 000 et 10 000 personnes se trouvaient dans le périmètre du site gazier. Pour sa part, Total affirme fournir "une aide humanitaire et logistique" à ces civils.
Depuis un an, les groupes armés terrorisant la région frontalière avec la Tanzanie sont montés en puissance. Ils ont multiplié les attaques sanglantes. Depuis août 2020, ces groupes ont pris le contrôle du port stratégique de Mocimboa da Praia. Lundi, l’ONU s’est dite préoccupée par la situation toujours en évolution à Palma.
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