Emmanuel Macron a participé au dîner de bienfaisance organisé par un réseau d’entrepreneurs protestants. Il a annoncé son souhait d’un nouveau traité UE-Afrique.
La France va prendre la tête du Conseil de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2022. Emmanuel Macron veut mettre la question migratoire au centre de cette présidence de 6 mois, rapporte le journal 20 Minutes.
Il a annoncé cette proposition lors du dîner de bienfaisance organisé par un réseau d’entrepreneurs protestants. Il a ainsi, souhaité gérer le problème des migrants au niveau européen et obtenir un nouveau traité Europe-Afrique pour prévenir les migrations.
A cette occasion, le chef de l’Etat a indiqué que l’un de ses objectifs sous présidence française de l’UE est d’essayer de rebâtir un traité de paix et d’amitié avec l’Afrique. "Une des données sera comment les Européens donnent la capacité à la jeunesse africaine d’avoir des opportunités dans son continent", a-t-il plaidé.
Emmanuel Macron a souligné la nécessité de penser avec les Etats d’origine, une politique migratoire beaucoup mieux organisée, en particulier avec l’Afrique. Il a aussi réclamé une meilleure protection contre les migrations illégales, leur reconduite systématique dans leur pays d’origine et une réforme de l’espace Schengen.
Selon le chef de l’Etat, la pression migratoire est beaucoup plus forte que ces dernières années dans des sociétés en crise d’intégration avec l’arrivée des personnes, venant des pays plus difficiles à intégrer.
"Face à cette pression, il faut améliorer l’intégration, y compris pour ceux qui sont là depuis longtemps, mais essayer dans le même temps de prévenir les arrivées", a-t-il proposé. E. Macron a d’ailleurs précisé que les nouvelles migrations sont insoutenables pour nos sociétés, pour le continent européen, puisqu’une large majorité des demandeurs d’asile ne sont pas éligibles.
Le président de la Fédération protestante de France, François Clavairoly, a rappelé l’exigence du droit d’asile et a regretté que l’accueil soit nié par des discours de haine". En réponse, Emmanuel Macron a réclamé une distinction nette entre l’asile et toutes les autres migrations. "Chaque cas individuel, vous arriverez à me convaincre en tant qu’homme qu’il faut les garder, mais en tant que président, je ne peux pas vous dire que cette situation soit viable, car cela vide de son sens ce qu’est l’asile", a-t-il précisé.
Outre la proposition sur la migration, le président de la République a également souhaité le retour d’un "grand récit collectif". D’après lui, être président, c’est essayer chaque jour d’expliquer aux Français les raisons qu’ils ont de "vivre ensemble".
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