Le bilan du "massacre de Shakahola" ne cesse de s’alourdir dépassant les 200 morts après la découverte de 22 nouveaux corps dans cette forêt du sud-est du Kenya.
Le chef de l’Eglise internationale de bonne nouvelle (Good News International Church) a prôné le jeûne jusqu’à la mort pour "rencontrer Jésus" dans la forêt de Shakahola (sud-est du Kenya). Samedi 13 mai, 22 nouveaux corps ont été retrouvés portant le bilan à 201 victimes, a annoncé la préfète de la région, Rhoda Onyancha.
Selon la police, la plupart des corps découverts près de la ville côtière de Malindi sont ceux d’adeptes de la secte de Paul Nthenge Mackenzie. Cet ancien chauffeur de taxi a créé l’église avant de s’autoproclamer "pasteur". Dans le cadre de ce massacre, la préfète a précisé que jusqu’ici, 26 personnes ont été interpellées, dont un "gang d’hommes de main". Ces derniers sont chargés de vérifier qu’aucun adepte ne rompait le jeûne ou ne s’échappait de la forêt.
Après la découverte des premières victimes, Paul Mackenzie s’était rendu aux autorités le 14 avril. Jusqu’ici, la police a découvert une cinquantaine de fosses communes. Rhoda Onyancha a annoncé que les exhumations seront interrompues au cours des deux prochains jours pour que les enquêteurs puissent réorganiser les opérations.
Les résultats des autopsies ont révélé que la plupart des victimes sont mortes de faim. Cependant, certaines d’entre elles, notamment des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées, a affirmé Johansen Oduor, le chef des opérations médico-légales.
Face à cette situation, le président William Ruto a créé un groupe de travail chargé de "l’examen du cadre légal et réglementaire régissant les organisations religieuses".
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