Ce mardi 2 mai, deux pasteurs comparaissent en justice, soupçonnés d’être mêlés au décès d’au moins 109 personnes dans une forêt du sud-est du Kenya.
Paul Mackenzie Nthenge, pasteur autoproclamé de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle, est présenté à un tribunal de Malindi. Il aurait incité ses adeptes à mourir de faim "pour rencontrer Jésus" dans la forêt de Shakahola.
L’autre pasteur, Ezekiel Odero, lui, est attendu au tribunal de Mombasa, où il a été transféré après son arrestation à Malindi la semaine dernière. Il a été écroué en marge d’une enquête sur sa possible implication dans ce qui est appelé le ‘massacre de la forêt de Shakahola’.
Les fidèles de la secte de Paul Mackenzie Nthenge se réunissaient dans cette forêt. Les autorités y ont découvert plus d’une trentaine de fosses communes, contenant plus d’une centaine de corps dont la plupart sont des enfants.
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Paul Mackenzie Nthenge est visé, avec 13 autres individus, par des accusations de "meurtre", "complot en vue de meurtre", "enlèvement en vue d’enfermer" et "cruauté envers les enfants", selon des documents judiciaires, relaient les médias francophones comme TV5Monde.
Ce drame a scandalisé le Kenya qui recense 4 000 ’églises’, d’après les chiffres officiels. Les autorités sont pointées du doigt pour ne pas avoir empêché les agissements de Paul Mackenzie Nthenge, pourtant interpellé déjà maintes fois pour ses déclarations.
Le président kényan William Ruto a promis des mesures contre les personnes qui "utilisent la religion pour faire avancer une idéologie louche et inacceptable".
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