Walid Nekkiche, un jeune étudiant algérien, est en détention depuis plus d’un an, et il risque la prison à vie pour avoir participé à une marche contestataire le 26 novembre 2019 à Alger.
L’arrestation de Walid Nekkiche date du 26 novembre 2019 à Alger quand il a participé à une marche hebdomadaire des étudiants du Hirak. Il s’agissait d’un mouvement de protestation populaire qui a vu le jour en février 2019.
Cet étudiant à l’Institut national supérieur de pêche et de l’aquaculture d’Alger, soupçonné de "complot contre l’Etat", a été emprisonné depuis plus d’un an et son procès devant la cour criminelle du tribunal de Dar el Beida dans la capitale algérienne a débuté lundi 1er février, rapporte le journal Le Parisien.
La justice locale a requis la prison à vie contre Walid Nekkiche non seulement pour "complot contre l’Etat", mais aussi pour "atteinte à l’intégrité du territoire national", pour "incitation à prendre les armes", et pour appartenance au mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), "une organisation séparatiste illégale".
De son côté, la défense dénonce le recours à un "arsenal d’articles répressifs sur la base d’un dossier vide". Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), a réagi à la peine requise contre l’étudiant en la jugeant "trop lourde" et "choquante". Sur Twitter, ce responsable a écrit : "Le réquisitoire est disproportionné contre un jeune étudiant pacifique, qui n’a fait qu’exprimer ses opinions sur les réseaux sociaux".
Les médias locaux et le Comité national de libération des détenus (CNLD) ont rapporté que lors de son audience, Walid Nekkiche a confié avoir été "torturé par" des agents de la sécurité intérieure lors sa garde à vue.
> Voir notre dossier sur l’Algérie.
> Algérie : une manifestation fait 63 blessés, dont 56 policiers