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À la suite de la décapitation d’une petite fille albinos dans un village situé à 125 km au nord de Bamako au Mali, une association dénonce un "crime rituel".
Un crime sordide a été perpétré dans une petite localité au nord de Bamako. Un enfant albinos de cinq ans appelé Djéneba Diarra a été décapité dimanche 13 mai, vers 2h du matin (heure locale). À l’approche de l’élection présidentielle du 29 juillet au Mali, une association a dénoncé cet acte de ’crime rituel’.
"Elle dormait dans une cour avec sa mère et sa sœur, elle-même albinos. Des hommes armés l’ont enlevée et ont escaladé le mur avec elle", a expliqué une source policière. Sa mère a tenté de poursuivre les kidnappeurs, mais est revenue afin de protéger sa deuxième fille. "Nous avons cherché la fillette partout. Nous avons retrouvé son corps à côté d’une mosquée, mais sans la tête", a raconté Oumar Diakité, un des enseignants de la fillette.
Furieux de l’insécurité au village, les habitants ont incendié la gendarmerie locale dimanche. "Nous réclamons justice. Sa tête a été emportée. C’est un crime rituel. À chaque fois, qu’il y a des élections, nous devenons du gibier pour des gens qui veulent faire des sacrifices rituels", a déclaré le secrétaire général de la Fédération des associations des personnes atteintes d’albinisme d’Afrique de l’Ouest (Fapao), Mamadou Sissoko.
Tous les ans, des dizaines d’albinos sont victimes de ce genre d’attaque, soit ils sont tués, soit amputés de leurs membres pour des fins rituels. Selon la croyance, ces derniers apportent richesse et chance.
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(Source : 20 Minutes)