Selon l’ONG Human Rights Watch, le massacre ayant tué ces 300 civils a été commis sur plusieurs jours entre le 27 et le 31 mars dans la localité de Moura, entre Mopti et Djenné au Mali.
Au total, 300 civils, dont certains suspectés d’être djihadistes, ont été sommairement abattus par les soldats maliens associés à des combattants étrangers présumés être russes. D’après l’ONG Human Rights Watch qui dénonce ce massacre, la tuerie a eu lieu sur plusieurs jours entre le 27 et le 31 mars dans la localité de Moura, entre Mopti et Djenné au Mali. C’est une région qui représente l’un des principaux foyers des violences sahéliennes. Les faits survenus à Moura sont "le pire épisode d’atrocités" commises depuis le déchaînement des violences au Mali en 2012, a déclaré l’ONG citant 27 personnes informées des événements, dont 19 survivants et témoins.
Le 27 mars dernier, des soldats sont arrivés en hélicoptère en plein marché aux bestiaux à Moura, relate Le Parisien citant une information de HRW. Des échanges de tirs auraient ensuite eu lieu entre les soldats et une trentaine d’islamistes armés présents dans la foule. Plusieurs islamistes, quelques civils et deux soldats étrangers auraient perdu la vie. Aidés par des étrangers assimilés à des Russes, les soldats maliens ont alors pris le contrôle de la localité. De nombreuses personnes ont été exécutées et des centaines d’autres capturées. Ces dernières étaient ensuite tuées par balles par petits groupes les jours suivants. Selon toujours l’ONG, des civils ont dû creuser des fosses communes avant d’être tués. Certaines dépouilles ont été brûlées au point d’être méconnaissables, poursuit l’ONG.
Face aux nombreux témoignages relayés par les médias, l’état-major malien a dénoncé des allégations infondées qui visent à "ternir l’image" des forces armées. De son côté, Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à HRW a appelé le gouvernement malien à ouvrir d’urgence et de façon impartiale une enquête sur ces meurtres de masse, y compris sur le rôle de soldats étrangers. "Pour la crédibilité de ces investigations, les autorités doivent se faire assister de l’Union africaine et des Nations unies", a-t-elle précisé.
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