Le Mali fait face à une nouvelle crise politique. Les militaires ont arrêté les dirigeants de la transition, le président Bah Ndaw, et le Premier ministre Moctar Ouane.
Neuf mois après le putsch d’août 2020, le Mali est de nouveau plongé dans une crise politique. Comme le rapporte France Info, les militaires ont été mécontents après l’annonce du nouveau gouvernement par les autorités de transition. De ce fait, ils ont arrêté les principaux dirigeants, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane.
Ces derniers ont été conduits, sous la contrainte, au camp militaire de Kati, un haut lieu de l’appareil militaire malien, situé à quelques kilomètres de Bamako. Le 18 août 2020, des colonels putschistes ont emmené le président élu, Ibrahim Boubacar Keïta vers ce même endroit pour annoncer sa démission.
Selon les informations, ce sont les mêmes colonels qui sont à l’origine de cette manœuvre, mais leurs intentions ne sont pas connues jusqu’ici.
Le chef du gouvernement de la transition a indiqué, peu de temps avant, avoir été emmené par les militaires.
Dans une brève conversation téléphonique avec la presse française, il a affirmé ce fait. "Je confirme : des hommes de Goïta sont venus me chercher pour me conduire chez le président qui habite non loin de ma résidence", a-t-il annoncé. Il a ainsi fait référence au colonel Assimi Goïta, actuel vice-président de la transition, l’homme fort du pays.
Après avoir eu connaissance de cette nouvelle, plusieurs nations et entités internationales ont réagi. Entre autres, on peut citer la mission des Nations unies au Mali, la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne. Dans un communiqué commun, ils ont affirmé leur ferme soutien aux autorités de la transition. Ils ont rejeté, par avance, tout fait accompli, y compris une éventuelle démission forcée des dirigeants arrêtés.
Sur Twitter, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU a appelé "au calme" au Mali, et à la "libération inconditionnelle" de ses dirigeants civils, arrêtés dans la journée par les militaires. Face à cette situation, une réunion d’urgence pourrait être tenue par le Conseil de sécurité de l’ONU dans les prochains jours.
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