En 9 mois, les militaires ont mené deux coups d’Etat au Mali. Le colonel Assimi Goïta a été déclaré président de la transition du pays.
Au Mali, la Cour constitutionnelle a déclaré le colonel Assimi Goïta chef de l’Etat et président de transition, vendredi 28 mai. En 9 mois, cet officier et les militaires ont perpétré deux coups d’Etat, rappelle RTL. Il prend la tête du pays après avoir renversé le président élu Ibrahim Boubacar Keita en août 2020 avec d’autres colonels.
Lundi 24 mai, le colonel Assimi Goïta a fait arrêter le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane avant d’annoncer avoir démis ces derniers de leurs charges le lendemain. Il les a accusés d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il était vice-président en charge des questions de défense et de sécurité. Cette mise à l’écart des principaux dirigeants a été présentée par la suite, comme une démission. Les deux hommes ont été relâchés depuis, mais ne se sont pas exprimés publiquement.
En raison de la démission du président Bah Ndaw, la Cour constitutionnelle malienne a constaté la "vacance de la présidence de transition", dans un arrêt diffusé vendredi. Ce texte stipule aussi que le vice-président, le colonel A. Goïta, exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme. Ainsi, il portera "le titre de président de la transition, chef de l’Etat".
Cette situation au Mali sera discutée dimanche 30 mai durant le sommet extraordinaire des chefs d’Etat ouest-africains avec l’éventualité de sanctions. Par ailleurs, la France et les Etats-Unis, engagés militairement au Sahel, ont aussi condamné cet acte avant de brandir également la menace de sanctions.
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