Selon une information de la rédaction internationale de Radio France, l’ex-otage Sophie Pétronin a regagné Bamako (Mali), et y vit depuis 7 mois.
Après 4 ans de détention dans le nord du Mali, Sophie Pétronin a été libérée en octobre 2020 impliquant la remise en liberté de plus de 200 combattants djihadistes. Elle a cependant, insisté auprès de son fils Sebastien pour regagner Bamako.
Une information de la rédaction internationale de Radio France mardi 2 novembre, indique que l’ex-otage s’est lancée dans un long périple pour rejoindre sa fille adoptive. Depuis 7 mois, la femme de 76 ans vit au Mali après y être entrée de manière irrégulière, rapporte France Info.
Les autorités françaises ont fait la pression pour que la travailleuse humanitaire n’obtienne pas de visa. Face à cette situation, elle a entrepris un long voyage passant par le Sénégal. Les Pétronin ont ainsi pris un vol Genève-Dakar prétextant vouloir prendre des vacances en Casamance.
Dès leur arrivée, ils ont entamé un voyage par la route qui a duré plus de trois jours. Accompagnée de son fils, la septuagénaire est parvenue à franchir la frontière et arriver à Bamako. Elle s’est installée dans la capitale en mars 2021. Son fils a immédiatement informé l’imam Dicko, figure religieuse très influente au Mali, de sa présence en ville.
Dans la soirée du vendredi 29 octobre, l’ex-otage fait désormais l’objet d’un avis de recherche, diffusé par la direction générale de la gendarmerie malienne. La rédaction internationale de Radio France a pu authentifier cette note interne, révélant la présence de Sophie Pétronin sur le territoire malien. Cette direction a donné l’ordre à "toutes les unités", de localiser la septuagénaire, de l’appréhender et "la conduire sous bonne escorte" à Bamako.
Sophie Pétronin n’a pas supporté son retour de captivité, selon les sources de France Info, puisqu’à plusieurs reprises, elle a évoqué la possibilité de mettre fin à ses jours lors des réunions de famille. Apparemment, elle n’a pas supporté l’atmosphère de la petite ville suisse de Porrentruy où elle était installée avec sa maigre pension de retraite de 750 euros. Tout cela lui donnait le sentiment d’être passée d’une détention à une autre, note la chaîne. Par ailleurs, Zenabou, sa fille adoptive lui manquait terriblement.
> Lire d’autres actualités en Afrique