Le départ de l’armée française de Ménaka "a été conduit en bon ordre, en sécurité et en toute transparence", a déclaré l’état-major.
Le départ définitif des soldats français se fera d’ici peu. L’armée française a quitté officiellement la base militaire de Ménaka, dans le nord-est du Mali, lundi 13 juin, d’après une information émanant de l’état-major français. Les clés ont été alors remises aux forces armées maliennes. Ce départ constitue l’avant-dernière étape du processus de retrait des forces engagées dans l’opération Barkhane, annoncé par Emmanuel Macron en février. Les militaires français partiront du Mali pour de bon "à la fin de l’été", avec le transfert aux forces maliennes de la base de Gao, principale emprise française dans le pays, a souligné le général Pascal Ianni sur le récit de Franceinfo.
Située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, la base de Ménaka a ouvert ses portes en 2018. Elle hébergeait particulièrement le groupement de forces spéciales françaises et européennes Takuba. Celui-ci devait apporter son aide aux forces maliennes pour qu’elles puissent gagner en autonomie. Le départ de lundi "a été conduit en bon ordre, en sécurité et en toute transparence, dans un contexte où la force Barkhane fait face à des attaques informationnelles régulières visant à entacher son action et sa crédibilité", a précisé l’état-major.
Les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées ces derniers mois notamment après l’arrivée au Mali de paramilitaires du groupe russe Wagner. El-Ghassim Wane, émissaire de l’ONU pour ce pays au Conseil de sécurité, a fait part de ses craintes concernant une éventuelle attaque djihadiste contre la ville de Ménaka. "Depuis le début de cette année, nous avons constaté une détérioration de la zone des trois frontières avec des effets conséquents sur les régions de Ménaka et de Gao", a-t-il lâché.
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