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Ces accusations de la junte malienne interviennent alors que les tensions sont vives entre Paris et Bamako.
La junte militaire au pouvoir à Bamako a accusé mardi soir l’armée française d’"espionnage" et de "subversion". Ces accusations ont été formulées après que l’état-major français a publié des vidéos tournées par un drone à proximité d’une base du centre du Mali récemment restituée par la France. Le gouvernement de Bamako a dénoncé la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi en la qualifiant de violation de l’espace aérien malien. "Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant (de) fausses images montées de toutes pièces afin d’accuser (des soldats maliens) d’être les auteurs de tueries de civils", est-il indiqué dans le document relayé par BFMTV.
L’armée française a publié le 21 avril dernier une vidéo de ce qu’elle confirme être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi base afin d’accuser la France de crimes de guerre au Mali. Les faits sont survenus deux jours après la restitution de ladite base aux FAMa. Sur la vidéo prise par un drone, des soldats apparaissent et s’activent autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, deux de ces militaires filment les corps à moitié ensevelis. Selon l’état-major français, les soldats aperçus sur la vidéo sont des blancs, laissant entendre qu’il s’agit de membres de la société militaire privée Wagner. L’état-major malien écarte la possibilité que cet acte puisse être imputé aux FAMa étant donné l’état de putréfaction avancée des corps.
Le Mali a connu deux coups d’Etat militaire depuis août 2020 alors que le pays est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde. La junte au pouvoir à Bamako s’est liée petit à petit avec Moscou en même temps qu’elle s’écartait de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013. Paris a annoncé en février le retrait des troupes françaises déployées au Mali sur fond de crise diplomatique avec Bamako.
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