L’attaque terroriste contre l’ONU au Mali, revendiquée par le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a coûté la vie à dix Casques bleus tchadiens, dimanche.
Dans la matinée du 20 janvier, les Casques bleus tchadiens stationnés à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, ont repoussé "une attaque complexe lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux véhicules armés", a affirmé la Minusma. Trois des ennemis ont été tués lors de l’affrontement, selon Le Figaro. Le bilan de l’ONU fait par ailleurs état de dix Casques bleus décédés et 25 autres blessés.
Le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué dimanche cette attaque meurtrière, contre la Mission de maintien de la paix au Mali (la Minusma). Selon l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar, l’Aqmi a précisé qu’il s’agissait d’une "réaction" à la visite au Tchad du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Mahamat Saleh Annadif, le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali a immédiatement condamné une "attaque ignoble et criminelle".
Déployée en 2013, après que le nord du Mali est tombé sous la coupe de djihadistes liés à al-Qaïda, la Minusma aurait déjà perdu plus de 160 Casques bleus avant l’assaut du 20 janvier.
Malgré plusieurs années d’intervention internationale, le Mali est toujours en proie à la menace djihadiste. Cet assaut serait l’un des plus meurtriers pour l’ONU dans ce pays. L’attaque en octobre 2014 avait tué neuf personnes dans le contingent nigérien, près de Gao.
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