À la suite d’un massacre dans un village peul, au centre du Mali, le gouvernement a annoncé, dimanche 24 mars, le limogeage des principaux chefs de l’armée et la fin des activités d’une milice de chasseurs.
Une attaque d’un village d’Ogossagou-Peul, samedi 23 mars, a tué plus de 134 personnes "y compris des enfants", a indiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il s’agirait du plus sanglant massacre depuis la fin des combats contre les groupes djihadistes en 2013. Il est en outre survenu en pleine visite du Conseil de sécurité de l’organisation au Mali et au Burkina Faso, souligne France24.
Au lendemain de cette tuerie, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a pris des sanctions. Une partie des responsables militaires maliennes a été limogée et une milice de chasseurs traditionnels Dogons, accusée d’exactions, a été dissoute. Le Conseil des ministres a été réuni pour "dire clairement aux uns et aux autres que la protection des populations restera le monopole de l’Etat", a expliqué le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga.
Alors que le secrétaire général de l’ONU s’est dit "choqué et outré" par ce massacre, l’ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre a pour sa part fermement condamné une "attaque terrible", lors d’une conférence de presse à Bamako.
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