La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a officiellement mis fin à son déploiement de dix ans dans le pays, confronté à des défis liés au djihadisme et à une crise politique, après avoir été contrainte de se retirer par la junte au pouvoir.
La Minusma a abaissé le drapeau des Nations unies sur son quartier général près de l’aéroport de Bamako, a annoncé sa porte-parole Fatoumata Kaba, relaient les médias français comme Le Figaro. Cette cérémonie symbolique, qui a eu lieu ce lundi 11 décembre dans la matinée, marque officiellement la fin de la mission, bien que certains de ses éléments soient toujours présents sur place.
La clôture de cette mission marque la conclusion d’un engagement débuté en 2013 pour faire face à la propagation de violences mettant en péril la stabilité d’un État pauvre et fragile. Ces violences se sont étendues au centre du pays ainsi qu’aux voisins sahéliens du Burkina Faso et du Niger, entraînant la perte de milliers de vies parmi les civils et les combattants, et provoquant le déplacement de millions de personnes.
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La Minusma, ayant subi plus de 180 pertes parmi ses membres lors d’actes hostiles principalement perpétrés par des groupes armés liés à al-Qaida et à l’État islamique, représente la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus durement touchée ces dernières années. Ses effectifs ont oscillé autour de 15 000 soldats et policiers provenant de divers pays.
Bien que la Minusma ait subi des pertes humaines importantes et impliqué des dépenses financières considérables, elle a été vivement critiquée par certains Maliens qui reprochaient son incapacité à résoudre la crise.
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