Cette attaque djihadiste survenu dimanche au Mali est l’une des pires attaques contre l’ONU dans le pays.
Dix Casques bleus tchadiens sont décédés dimanche à la suite d’une attaque djihadiste contre l’ONU au Mali. Cet attentat terroriste revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique a également fait 25 blessés. Le groupe djihadiste affirme avoir agi de la sorte "en réaction contre la visite (dimanche) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au Tchad", précise l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar.
Ce déplacement était d’ailleurs le premier effectué par un chef de gouvernement israélien dans ce pays africain à majorité musulmane. Le Mali figure parmi les pays les plus engagés dans la lutte contre les organisations djihadistes Boko Haram et Etat islamique dans la bande sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest. Interrogé sur cette attaque, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a confié que c’est l’attaque la plus meurtrière de djihadistes contre l’ONU au Mali.
L’attaque complexe a été lancée par des assaillants venus à bord de nombreux véhicules armés, a confié la mission de l’ONU au Mali (Minusma). D’après cette dernière, les Casques bleus du contingent tchadien stationnés à Aguelhok à 200 km de la frontière algérienne l’ont repoussée. S’ils ont essuyé de lourdes pertes, les agents de l’ONU ont réussi à "neutraliser nombre d’ennemis" et à "poursuivre les assaillants dans leur déroute", poursuit la même source citée par LCI. De son côté, le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a condamné une "attaque ignoble et criminelle". Elle a alors réclamé "une réponse robuste, immédiate et concertée de toutes les forces pour anéantir le péril du terrorisme au Sahel".
La Minusma a été déployée en 2013 après la chute du nord du Mali sous la coupe de djihadistes liés à Al-Qaïda. Elle compte aujourd’hui près de 12 500 militaires et policiers. Dans la foulée, plus de 160 Casques bleus ont déjà perdu la vie dont plus de 100 dans des actes hostiles. Dans un entretien accordé à France inter ce dimanche, la ministre française des Armées, Florence Parly avait annoncé la reprise des opérations par la force anti-djihadiste du G5 Sahel.