À la demande de la France, 300 mercenaires et combattants étrangers pro-Haftar vont quitter la Libye.
Dans un communiqué jeudi 11 novembre, des représentants du commandement de l’Armée nationale libyenne (ANL, loyale au maréchal Haftar) ont annoncé le départ de 300 mercenaires et combattants étrangers des zones sous son contrôle. Selon les informations rapportées par Le Figaro, cette décision fait suite à une demande de la France.
Le communiqué émane, en réalité, des représentants du camp Haftar dans le "Comité militaire mixte libyen (5+5)". Il s’agit d’une structure regroupant cinq membres du gouvernement libyen et cinq membres représentant l’Est.
Lors de la guerre entre les pouvoirs rivaux dans l’Ouest et l’Est en 2019 et 2020, le maréchal Haftar avait été soutenu par la Russie, les Émirats arabes unis et l’Égypte. Quant au gouvernement basé à Tripoli, il a reçu le soutien de la Turquie.
Des acteurs extérieurs ont également concouru à cette guerre, comme les mercenaires du groupe privé russe Wagner qui ont soutenu le camp de l’Est, ainsi que des Syriens, des Tchadiens, des Nigériens et des Soudanais. Selon l’accord de cessez-le-feu d’octobre 2020, les combattants étrangers devraient partir simultanément dans un délai de 90 jours. Mais depuis, aucun retrait significatif n’a été signalé.
Les représentants de l’ANL ont affirmé que le départ de ces mercenaires se fera en coordination avec leurs pays d’origine et avec la Mission d’appui de l’ONU en Libye. Quant à leurs nationalités, elles n’ont pas été précisées.
Cette décision a été faire à la veille d’une conférence internationale sur la Libye, organisée par le président de la République français, Emmanuel Macron, à Paris. La réunion a pour but de donner une "impulsion" aux élections présidentielles (décembre) et législatives (janvier).
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