Des missiles antichars Javelin, qui appartiennent à l’armée française, ont été retrouvés dans une base des forces du maréchal Haftar, à l’origine du lancement, en avril, d’une offensive contre Tripoli. Le ministère français des Armées reconnaît l’origine des armes, mais dément tout transfert à des "forces locales".
Fin juin, des forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) en Lybie ont retrouvé trois missiles américains, anti chars Javelin. Cette découverte a eu lieu sur une base de l’homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar, a rapporté le journal Le Figaro.
Pourtant, ce pays est soumis à un embargo sur les armes à la suite d’une décision de l’ONU. Le journal New York Times a d’ailleurs révélé ce fait en disant que ces engins appartiennent à la France. Au début, ces missiles Javelin avaient été soupçonnés d’appartenir aux Emirats Arabes Unis qui ont fermement démenti l’information.
Ce mercredi 10 juillet, le ministère français des Armées a confirmé cette révélation. "Les missiles Javelin trouvés à Gharian (ouest) appartiennent effectivement aux armées françaises, qui les avaient achetés aux Etats-Unis", a annoncé Paris. Le ministère a toutefois expliqué que ces munitions étaient destinées à "l’autoprotection d’un détachement français". Ce dernier avait été déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme.
Dans ce contexte, il a aussi souligné que ces armes sont endommagées et hors d’usage. C’est la raison pour laquelle elles ont été stockées dans un dépôt en attendant leur destruction. "Elles n’ont pas été transférées à des forces locales", a précisé le ministère. Il a tenu aussi à préciser qu’il n’a jamais été question ni de vendre, ni de céder, ni de prêter encore moins de transférer ces missiles à quiconque en Lybie.
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