Une mère de famille ne savait même pas qu’elle avait contracté le virus Ebola.
En faisant des analyses à une femme au Libéria, des médecins ont découvert que celle-ci avait contracté la maladie Ebola, mais ne s’en est pas rendue compte. En effet, elle aurait eu des anticorps destinés à lutter contre le virus dans son sang et dans son lait. Pourtant, elle était malade en 2014, avant de contaminer sa famille en Novembre 2015, selon une étude sur ce cas publiée ce lundi par The Lancet.
Le virus Ebola persiste
Les médecins qui se sont rendus compte que le virus pouvait tenir des mois dans l’organisme s’alarment un peu plus. Ce phénomène serait à l’origine de nombreuses résurgences au Liberia, en Sierra et en Guinée. Il ne permet pas de mettre un terme une bonne fois à toutes à l’épidémie.
Des médecins libériens et américains estiment qu’il était possible que la mère était toujours infectée ou "était victime d’une résurgence de l’infection après sa grossesse...et serait ensuite tombée malade en octobre". "Au cours de cette période, elle a pu transmettre des anticorps à son nourrisson,... elle a pu contaminer son mari qui a ensuite infecté ses fils", estime-t-il.
Des différentes recherches révèlent que le virus Ebola pouvait subsister plusieurs mois dans l’organisme, notamment dans le lait maternel, le liquide céphalorachidien, ou le sperme. Les chercheurs ne savent pas encore comme la mère a pu transmettre la maladie à son mari. L’épidémie d’Ebola a fait plus de 28 000 victimes et plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest, entre 2014 et 2015.