Cet appel intervient dans le contexte de la mobilisation mondiale après la mort de George Floyd aux États-Unis. Les pays africains qualifient d’urgente l’organisation d’un débat sur le racisme et les violences policières.
Au total, 54 pays africains ont demandé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU vendredi à organiser un débat urgent sur le racisme et les violences policières. Ils souhaitent que la discussion se tienne la semaine prochaine à la reprise de la 43e session du Conseil, interrompue en mars en raison de l’épidémie de coronavirus. Cet appel intervient dans le contexte actuel où la mort de George Floyd aux États-Unis a provoqué une vague de mobilisations un peu partout dans le monde.
L’ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève (Suisse), Dieudonné Désiré Sougouri s’est fait porte-parole de ces pays et a adressé un courrier à la présidente du Conseil des droits de l’homme, l’Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger. Il a notamment dénoncé "la brutalité policière contre les personnes d’ascendance africaine et la violence contre les manifestations pacifiques", rapporte Ouest France.
Cette requête d’une cinquantaine de pays africains intervient après l’appel de la famille de George Floyd ainsi que celles d’autres victimes de violences policières et plus de 600 ONG. Ces derniers ont lancé un appel au Conseil des droits de l’homme à se pencher d’urgence sur le problème du racisme et de l’impunité de la police aux Etats-Unis. Le Conseil examine une telle requête à condition d’obtenir l’approbation d’au moins un pays. Etant donné que la demande a été approuvée par un grand nombre de pays, il y a plus de chances que le débat soit organisé, a déclaré à un porte-parole du Conseil.
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